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La Presse ou le déclin d'un quatrème pouvoir

8 mars 2010

les mutations de la presse

 Ces difficultés de la presse, illustrées par une importante chute des ventes, a obligé les journaux à s’adapter .Des états généraux de la presse ont été ouverts en 2008 par le président de la république. La difficulté des journaux a, d’ailleurs , mobilisée l’Etat qui subventionne très largement les journaux. De plus cette modernisation de la presse passe également par une numérisation de l’information, passant donc du papier au numérique l’information devient instantanée.


La numérisation de l’information

 
 

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a concurrence de l’internet se manifeste, outre sur le terrain de la recherche de ressources publicitaires, par la réduction du capital-temps disponible pour la lecture de la presse et par la gratuité, totale ou partielle, de nombreux sites. Pierre Albert, dans La Presse française (La Documentation française, 2008), souligne que « Les journaux ont réagi à cette menace des réseaux numériques d’abord en plaçant leur production en ligne : aujourd’hui, pratiquement tous les quotidiens, la très grande majorité des magazines d’informations et bien d’autres périodiques sont présents sur l’internet. Le discours des entreprises de presse est à ce sujet révélateur de leur volonté d’investir dans ce qui est pour elles plus qu’une seconde édition de leur publication sur papier, puisque leurs sites, très bien achalandés, offrent aussi bien d’autres services diversifiés. Le financement de ces “suppléments” numériques pourra-t-il être assuré par la publicité et/ou par abonnement, voire par paiement de consultations ponctuelles ? En tout cas, en France, les sites du Monde, du Figaro et bien d’autres sont déjà (et parfois très) rentables. Reste que le marché de l’internet est encore trop peu stabilisé pour que l’on puisse projeter pour un avenir à moyen et long terme leurs chances de réussite : les sociétés gérantes des grands portails du net sont aussi présentes sur ce marché. » Les grands titres français, tels que « Le monde, L’express ou encore Libération » ont décidés de s’adapter a la vague de modernisation et ont crées leur propres sites d’information. Avec la multiplication des supports de lecture, la ligne éditoriale d’un quotidien se brouille un peu. Ainsi, on ne lit pas la même version d’un journal selon qu’on l’achète au kiosque, qu’on le lise sur son application Iphone, ou qu’on le lise sur le web. C’est en tout cas un enjeux de taille pour les éditeurs de presse, qui, en plus de devoir s’adapter a l’ère numérique pour réinventer leur media, doivent être vigilants a ne pas brouiller leur image auprès de leur lectorat.

 


 

Les Etats Généraux de la Presse

 
 

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e jeudi 2 octobre 2008, Nicolas Sarkozy, devant un parterre mixte de patrons de presse et de journalistes, s’est contente de décrire la situation de crise dans laquelle se trouvait l’état de la presse écrite en France. Il a confie ce projet a quatre groupes de travail qui feront des propositions pour renforcer le secteur, dont la direction a été confiée a des professionnels, tels que Bruno Frappat, Président général du groupe Bayard, pour l’avenir du métier des journalistes; Arnaud de Puyfontaine, ancien du journal “Le Figaro”, pour le secteur industriel de la presse; Bruno Patino, qui réfléchira a la place du numérique dans la presse; et enfin François Dufour, qui se chargera des rapports presse et société. Le premier objectif de ces Etats généraux de la presse écrite ouvert par les présidents de la république est d’élaborer un diagnostic partagé, en particulier autour de quelques questions centrales : la crise de la presse écrite est-elle spécifique à la France ou bien est-elle commune à tous les pays occidentaux ? Presse spécialisée, presse généraliste, presse quotidienne, presse magazine, presse nationale, presse régionale…, la crise est-elle la même pour tous ? Quels sont les problèmes spécifiques à chaque catégorie de presse ? Le coût de fabrication et de distribution des quotidiens est-il vraiment supérieur en France à celui des autres démocraties ? Faut-il revoir la loi Bichet sur la distribution ? Quelles sont les conséquences d’Internet sur les usages, sur le marché publicitaire, sur l’offre, sur les métiers ? Comment expliquer la baisse de lecture de la presse ? Le dispositif d’aides publiques à la presse remplit-il ses objectifs ? Dans son discours, le président de la République a présenté les grandes lignes du projet de sauvetage de la presse, parmi ces mesures, un statut d’éditeur de presse en ligne sera créé et l’Etat aidera équitablement la presse écrite, la presse en ligne, presse gratuite et presse payante. Les dons à la presse, y compris à la presse numérique, seront défiscalisés à hauteur des deux tiers ; les dépenses de communication de l’Etat et des institutions publiques vers la presse écrite seront doublées (de 20% du budget a 40%) .Les jeunes de 18 ans auront droit a un abonnement gratuit d’un an au quotidien de leur choix, et enfin, des exonérations de charges sociales pour aider les marchands de journaux seront mises en place, et les sociétés de portage seront aidées financièrement.

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8 mars 2010

La presse face à internet

 
 

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vec internet , les échanges entre les différentes parties du monde sont instantanés. Quelque soit la partie du monde ou l’on réside on peut consulter des sites du monde entier et être au courant d’un événement la minute qui le suit .Il est donc évident que ce nouvel  instrument est la nouvelle et plus grande concurrence aux medias, chacun  peut s’exprimer comme il le veut et échanger des idées. C’est aujourd’hui la « bête noire » des dictatures puisque le monde entier est accessible, avec une diversité d’esprit et d’opinion .Le caractère universel rendant la censure encore plus difficile. Certains philosophes parlent d’internet comme du sixième continent. Il existe actuellement dans le monde quelques 70 millions de sites, et la Toile compte plus de 700 millions d’usagers. Dans les pays développés, beaucoup préfèrent l’écran de l’ordinateur  au détriment de la presse écrite et de la télévision. En France, plus de 5,5 millions de foyers ont accès en très haut débit à la presse en ligne tandis que 79 % des journaux du monde possèdent des éditions en ligne.

La Concurrence de l’internet


  Internet offre, par rapport à la presse écrite de multiples avantages. Tout d’abord l’instantanéité de l'évènement (dépêches en temps réel) par exemple lorsque récemment un avion amerrissait en urgence sur l’Hudson à New York ,la nouvelle était mise par un utilisateur new yorkais du site Twitter immédiatement en ligne .D’autre part internet permet la consultation d’archives ,très utiles pour retrouver des articles anciens sur différents événements et permettre d’effectuer un exposé .Cela permet également de prendre connaissances d’un évènements par les nouveaux modes de lectures (module flash interactifs, Vidéos, diaporamas) et enfin cela permet un échange entre internautes ( débats , forums, blogs).Ainsi ce media a conquis les européens puisque selon une étude réalisée en 2006 par le cabinet Jupiter Research auprès de plus de 5 000 personnes, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne :Les Européens passeraient en moyenne quatre heures par semaine sur Internet,3 heures à lire la presse. Entre 2003 et 2006, le temps passé sur le Web a doublé, passant de 2 à 4 heures par semaine. Parallèlement le temps de lecture hebdomadaire est resté stable à 3 heures, la télévision reste le 1er média. Marc Tessier et Maxime Baffert, dans leur rapport La presse au défi du numérique (2007), analysent : « À ce jour, l’arrivée d’un nouveau média n’a jamais fait disparaître les autres médias. L’arrivée de la radio n’a pas fait disparaître les journaux, de même que le développement de la télévision n’a pas empêché le maintien d’une présence forte de la presse et de la radio. Cependant, si l’irruption d’un nouveau média n’entraîne pas la disparition des autres, elle remet en cause leurs positions acquises. Elle conduit ainsi, le plus souvent, à une réduction de leur place ainsi qu’à un bouleversement des équilibres économiques sur lesquels ils avaient bâti leur croissance. En particulier, les médias déjà en place sont conduits à renoncer à certaines activités et certaines fonctions que le nouveau venu réalise de façon plus efficace ou plus avantageuse. Les spécificités des médias numériques font que cet impact est particulièrement fort pour la presse. En effet, ces nouveaux venus présentent la caractéristique de proposer tout ce que les autres médias proposent déjà - écrit, son, image, vidéo... - selon des modalités et des caractéristiques qui lui sont néanmoins propres. Internet oblige donc les autres médias, tout particulièrement la presse écrite, à prendre en compte cette concurrence frontale et à gérer un risque de “cannibalisation” beaucoup plus fort. »

La concurrence de l’internet se manifeste, outre sur le terrain de la recherche de ressources publicitaires, par la réduction du temps disponible pour la lecture de la presse et par la gratuité, totale ou partielle, de nombreux sites.

Ainsi, en une décennie internet à réussi à s’imposer comme un nouveau media réunissant vidéo, son, et écrit. Notons que internet est maintenant la place ou certains scandales débutent  par la publication de vidéos compromettantes, comme par exemple la polémique autour des propos de Brice Hortefeux à un jeune militants de l’UMP. La dimension instantanée et universelle de ce nouveau media, ainsi que sa simplicité en font un élément incontournable de l’information. Par exemple ,avec les nouveaux portables :un témoin d’un événements peut enregistrer une vidéo et dans la même minute la mettre en ligne sur internet et ,ainsi, la rendre accessible au monde entier avant même que le moindre journaliste n’ait pu arriver.

Le Blogueur, nouveau journaliste ?


Certains journaux en ligne mettent à la disposition de leurs lecteurs des blogs, services interactifs qui leur permettent de donner leur avis sur l’actualité, mais aussi de se transformer en reporteurs amateurs et de présenter sur la toile leurs films ou leurs photos. Le blogueur peut ainsi se prendre pour une nouvelle espèce de journaliste.

D’autres outils permettent aux internautes d’interagir avec le site. Par ces outils, le journal donne une place accrue au lecteur, qui se retrouve placé au centre du site, voire même fournisseur de contenu : sondages, forums, chats, "articles les plus lus", commentaires sur les articles, possibilité d’écrire à l’auteur ou de lui soumettre une information. Ainsi, le forum est très largement utilisé (75 % de la presse quotidienne nationale - PQN, 48 % de la presse quotidienne régionale - PQR et 54 % de la presse magazine), tout comme les sondages en ligne (50 % de la PQN, 48 % de la PQR et 38 % de la presse magazine). Pour l’information politique et générale, la difficulté consiste à pouvoir identifier les informations fiables, vérifiées, traitées selon un processus éditorial et journalistique au sein d’une profusion  de contenus dont l’origine et les modalités de production sont bien souvent inconnues. Contrairement aux médias traditionnels qui ont fondé leur activité sur des règles déontologiques strictes, chacun peut désormais mettre en ligne ce qu’il souhaite, y compris des informations fausses ou fallacieuses, des rumeurs, des calomnies et des contre-vérités, sans qu’aucun processus de validation ou de filtre n’intervienne. Cet enjeu prend encore plus de poids dans le contexte de l’explosion du contenu généré par les utilisateurs, y compris sur les sites de presse. Comment savoir si l’information qui apparaît sur telle ou telle personnalité sur un blog, sans que la source ne soit donnée, a été recoupée ? Comment s’assurer que la vidéo mise en ligne sur DailyMotion n’a pas fait l’objet d’un montage qui déforme les propos des personnes qui y apparaissent ? Comment être sûr que les éléments d’un article de Wikipédia sont exacts ? Comment vérifier que les images qui apparaissent sur Flickr, sur Wat ou sur un skyblog n’ont pas été retouchées ?

A l’inverse, des journalistes ont mis en place des sites d’information en ligne, qui se réclament du professionnalisme et de la déontologie de la presse. Ainsi rue89.com est un site créé par d’anciens journalistes de Libération et qui se finance par la publicité. D’autres font le pari que des sites payants, avec abonnement, permettront de livrer des informations de qualité, fondées sur un travail d’investigation, et non sur la simple reprise de dépêches d’agence. C’est le cas de sites comme arretsurimages.net ou mediapart.fr. L’avenir de la presse appartient-il à ce type de médias ?

8 mars 2010

la presse écrite, un futur en péril

 
 

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es journaux français, qui devraient normalement publier chaque année leur compte aux lecteurs, s’en gardent bien. En effet, seul La Croix et Le Canard Enchaîné se prêtent au jeu complètement, Le Monde et Libération « oubliant » quant à eux de publier leurs recettes publicitaires. Car publier ses recettes dans les colonnes d’une édition pourrait effrayer le lecteur : plusieurs journaux français, connaissent d’importantes pertes au niveau de leur recettes ainsi qu’une baisse importante du nombre de leurs lecteurs, comme par exemple Le Figaro qui a vu sa diffusion baisser de 17,7 % ou encore Libération de 19,9%. Cette baisse est dû principalement à deux facteurs :

LE PRIX

 Tout d’abord à cause du prix de vente, l’un des plus élevés d’Europe. En outre, ce dernier ne cesse d’augmenter : il y a trente ans, le prix d’un journal était en moyenne égal à celui du timbre. Aujourd’hui, un quotidien coûte en moyenne 1,20euros pour un timbre à 53 centimes.

LA DISTRIBUTION

 Par ailleurs, le système de distribution en -France, dominé par la vente en kiosque  considéré par Nicolas Sarkozy comme « le premier problème de la presse papier », complique l’accès du lecteur à l’information. Alors qu’en 2006 l’Allemagne comptait 80 000 points de vente et l’Angleterre plus de 100 000, la France elle en comptabilisait 28 000. De plus, ses points de vente sont en diminution depuis 1995 -elle en a depuis perdu plus de 5000 faute de rentabilité, et près de 400 disparaitraient chaque année. Enfin, ce secteur est régulièrement en grève à cause de ses projets de modernisation et de restructuration, avec notamment la mise en place d’une réforme intitulé « Défi 2010 » et qui prévoit une réduction des coûts de 50 millions d’euros d’ici là.

 De plus, l’implantation de ces points de vente date pour la plupart d’après la Seconde Guerre Mondiale et ne correspondrait ainsi plus à la réalité sociologique du pays

 Ainsi, la presse connait régulièrement des problèmes de distribution, à l’image de son principal distributeur, Presstalis, à l’avenir très incertain et aux pertes semblables à celles des journaux. En effet la société,

qui gère

plus de 80% de la distribution en France, compte un déficit net de 15 millions d’euros sur ses fonds propres fin 2009.

La fuite des revenus publicitaires

 

 
 

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n effet, cette source de revenu, qui représente 38% du chiffre d’affaires de la presse payante, est fragile car très influencé par la situation économique mondiale. Ainsi, en période de récession économique comme ce fût le cas en 2008, le secteur souffrirait beaucoup. En outre , l’expansion progressive d’autres supports de publicité d’une dimension plus importante désormais auprès du consommateur comme la télévision, la radio ou encore le cinéma concurrencerait fortement la presse. Cette tendance s’est d’ailleurs récemment confirmée comme l’indique un rapport de la Comission des affaires culturelles du Sénat datant de 2007 et indiquant que «la presse en général et la presse quotidienne nationale en particulier restent à l'écart de la reprise publicitaire constatée en 2006. Contrairement à la progression enregistrée par la télévision, le cinéma, la presse gratuite ou encore internet, les recettes publicitaires de la presse quotidienne nationale ont diminué de 3,5 % au cours de l'année passée dans un contexte pourtant favorable aux médias dans leur ensemble (+ 3,9 % en moyenne). »

 
               
 
 Cela dit, une minorité de journaux refusent cette aide économique, soit par principe comme Le Canard Enchaîné comme en raison de leur faible intérêt à cause principalement de leur faible nombre de tirages.

La radio ou la concurrence de l’instantanée

 
 

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a radio, est le media d'accompagnement par excellence, le plus proche de l'auditeur qui peut l'emporter partout avec lui., il fut le premier instrument du "direct", et reste celui qui continue à pouvoir "suivre l'actualité" d'heure en heure et souvent en temps réel.

La radio, émet désormais, en général, 24 heures sur 24, mais avec de très importantes variations de rythme et de contenu. L'auditeur français, lui, écoute la radio un peu plus de deux heures par jour. Cette écoute a peu fluctué au cours des 40 dernières  années alors que le paysage médiatique était totalement bouleversé par le développement de la télévision. Le rapport entre la presse écrite et la radio est un rapport d’opposition car ces deux médias entrent en concurrence au niveau de l’information et du programme. la presse écrite va chercher des réponses à l’agression de la radio, avec laquelle elle a des rapports conflictuels, sur divers plans.Sur le plan de l’information, les avantages de la radio sont l’instantanéité et la simultanéité: les nouvelles sont données immédiatement. La radio balaie un très large public et elle n’a pas besoins de mise en place Le monde entier est couvert par la radio. L’avantage propre à ce média est que tout le monde peut écouter la radio (au contraire des analphabètes qui ne peuvent pas lire le journal). La voix touche l’auditeur, c’est un média chaud, une « présence physique ». Les nouvelles sont rendues présentes, sensibles. Les avantages pour le contenu de la radio sont:

· la présence de plusieurs acteurs politiques (plusieurs intervenants; chaleur des contacts, à la différence de la presse écrite).

· l’information est fournie dès le début de la journée, au contraire de la presse écrite où il faut attendre le tirage.

Les avantages sur le plan du programme sont les enregistrements musicaux (concerts,…). Sur ce point, la radio est imbattable car elle devient un spectacle à domicile. Le côté jeux se développe très vite. Les jeux radiophoniques prennent de l’ampleur et attirent la foule. C’est la même chose pour la presse écrite mais la radio a un caractère instantané. De cette manière, la radio devient plus familière. De plus ,tout comme la télévision, il est plus facile d’allumer la radio et d’écouter donc être passif ,que d’entreprendre la lecture d’un journal et donc d’ être actif .

Ainsi , la radio devint le premier concurrent de la presse.Au début du XX éme siècle ,la presse est le seul moyen pour s ‘informer mais plus dés lors. La facilité, et l’attractivié de ce nouveau media détourne beaucoup de lecteurs ,notamment ceux des journaux populaires. Cependant cette première révolution dans les medias est vite dépassée par l’interaction de l’image avec  la télévision .

La télévision ou la révolution de l’image

 

 
 

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a télévision s’est généralisée dans la seconde moitié du XXème siècle, offrant une concurrence encore plus vives aux journaux et contribuant à la création d’une culture de masse. Ce nouveau media était et est toujours le plus attractif: diffusant des divertissements, des retransmissions d’événements sportifs en direct, des films et puis pour le traitement de l’information :des journaux télévisés. En effet elle offre un journal télévisé qui non seulement reprend les informations comme un quotidien national mais diffuse des reportages en images :plus attractif que la lecture. Par ailleurs la création de chaînes d’information comme Itélé ou lci, diffusant des flashes d’information continue, concurrence encore plus les quotidiens ont il faut attendre le tirage. La presse régionale est également concurrencée par France 3 qui diffuse des informations régionales. L’avantage de la télévision est là encore le direct :par exemple le 9 novembre 1989 les français assistait en direct à la chute du mur de Berlin. L’image est également un des atouts principal de la télévision rendant beaucoup plus simple d’accès l’information et contournant le problème de l’alphabétisation : ainsi les premiers de l’homme sur la lune furent visionnés par des millions de personnes à travers le monde. Outre cette concurrence dans l’information, la télévision est maintenant un loisir à part entière remplaçant la lecture du quotidien populaire du début du siècle. Elle offre des jeux télévisés, des films, des séries, etc..

Ainsi la télévision domine la part des médias, écrasant la presse qui a perdu beaucoup de ses lecteurs « populaires » plongeant les journaux populaires dans des audiences faible, les obligeant à se moderniser (comme l’a très bien fait Le Parisien). Cependant la domination de la télévision continuera t’elle ou sera elle détrônée par l’apparition d’un nouvelles instrument, nouveaux medias : Internet



8 mars 2010

La puissance de la Presse : Autopsie d'un quatriéme pouvoir

Le pouvoir : une notion complexe


 
 

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e pouvoir a aujourd’hui plusieurs sens. Venant du verbe homonyme, qui signifie «avoir la possibilité, la capacité de », le pouvoir désigne, au sens interactionniste, l’aptitude d’un agent donné d’obtenir d’un autre agent qu’il fasse une certaine action, consciemment comme inconsciemment. En outre, il désigne, au sens institutionnaliste, les gouvernants tandis qu’au sens général, le pouvoir représente la faculté d’agir propre à un être humain. Burke, homme politique et philosophe irlandais du XVIIIème siècle, parle dès 1787 de la Presse comme d’un quatrième pouvoir. Il est repris près de 46 ans plus tard par Alexis de Tocqueville qui, dans son œuvre majeure intitulée De la démocratie en Amérique, dresse une nouvelle classification du pouvoir où il distingue le pouvoir central (exécutif, législatif et judiciaire), le pouvoir local (les pouvoirs fédérés), le pouvoir associatif (les lobbies) de la presse écrite. C’est en effet un contre-pouvoir par excellence, dans la mesure où elle « n’a d’autre d’autre pouvoir que celui d’arrêter les pouvoirs » (Gauchet) et qui permet en outre d’informer les individus tout en forgeant une opinion publique. Cependant, son influence est désormais à relativiser, car la presse n’est plus perçue de la même manière et semble s’être domestiquée.

 La Presse : un acteur politique

 
 

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a Presse est l’un des pouvoirs principaux du peuple : elle le représente et assure par ailleurs une fonction politique importante, étant donné qu’elle est un lien direct entre le citoyen et le politique ; et même un pouvoir contre ce dernier. En effet, en dehors du cadre institutionnel, elle possède le rôle d’arbitre, ce qui lui confère de plus une certaine légitimité auprès du politique. Ainsi, la presse est un contre-pouvoir puissant dans le cadre de la théorie de la séparation des pouvoirs de l’écrivain et philosophe Montesquieu, dans lequel chaque branche doit exercer un contrôle sur les autres afin de maintenir l’équilibre mis en place par la constitution. Le rôle de la presse donc en quelque sorte celui d’un gardien du jeu démocratique, surveillant en quelques sortes nos gouvernants. De plus, la Presse joue un rôle fondamental pour l’opinion publique, base de la démocratie. Grâce à cela, les gouvernants sont obligés de composer avec ; de prendre en compte ses préoccupations et d’adapter leur comportement en fonctions de celles-ci. La presse a donc le pouvoir de forger le jugement public dans le cadre d’un régime représentatif : il faut par conséquent qu’elle soit autonome du pouvoir politique, mais en même temps lié à ce dernier pour pouvoir jouer son rôle de contre-poids, un rôle qu’il joua parfaitement à plusieurs reprises. L’Histoire nous fournit à cet égard un certain nombre d’exemples, comme son importance dans l’affaire Dreyfus, qui n’est devenue une « affaire » que grâce à la publication par Zola dans l’Aurore de son célèbre « J’accuse » dans une lettre ouverte au Président de la République Felix Faure le 13 janvier 1898 (voir fin d’édition).

La Presse, influence de la société

 
 

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a Presse n’a pas seulement un pouvoir du point de vue politique: elle conserve aussi un pouvoir d’influence sur le comportement des individus, grâce notamment à une diffusion d’informations spécialisées et une certaine attraction auprès de ses lecteurs.

Le Sociologue Luc Boltanski, condisciple de Pierre Bourdieu, démontre tout d’abord que la presse possède une capacité élevée de retenir l’attention, même si cela n’a aucune conséquence directe sur le plan de l’action, principalement en jouant sur la sensibilité. Il semblerait ainsi que le traitement de la souffrance soit le principal point d’accroche par du lecteur la presse.

 De plus, la presse peut nous influencer indirectement, en sélectionnant l’information, et directement, en l’adaptant à son point de vue. Ce pouvoir de nous informer comme elle le veut a des conséquences sur notre comportement : plusieurs études ont été faites démontrant la capacité de la presse à cristalliser des élections. De plus, les journaux engagés peuvent conserver une part d’électorat en adoptant des positions politiques différentes voire même totalement opposées. Par exemple, une enquête menée par le courrier international anglais The Observer à tendance libéral a montré que ses électeurs étaient composés de 15% de libéraux contre plus de 57% de conservateurs et 25% de travaillistes ; ce qui démontre une volonté lors d’élection d’éluder de la part d’individus des points de vues qui ne correspondent pas aux leurs. Cette étude montre aussi que les discours partisans exercent une influence uniquement sur un public déjà conquis.

 Cependant, il est aussi démontré que la presse possède moins d’influence que la pression exercée sur les individus par les « groupes primaires » (famille, proche, amis, etc…) mais aussi que notre capacité à être influencé dépend de notre confiance en soi : une forte estime de soi renforce notre résistance vis-à-vis de la presse alors qu’une période d’incertitude et de doute peut être à l’origine d’une forte dépendance vis-à-vis de la presse. C’est en tout cas la thèse du « other directed » du sociologue américain Riesman.

Un instrument du pouvoir économique et politique


 
 

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’une part, la presse semble être aujourd’hui domestiquée, principalement par le système économique et politique. D’un point de vue économique, les oligopoles mondiaux de l’information et de la communication sont la propriété  de puissants groupes industriels, bancaires et financiers. Ils deviennent ainsi les principaux relais des intérêts de ces multinationales. Par exemple, Le Figaro  appartient depuis 2004 à Serge Dassault, également propriétaire de Dassault Aviation. Ainsi, ce dernier aurait, selon le quotidien Le Monde, exercé une pression sur la rédaction du plus vieux journal de France. C’est en tout cas ce dont se plaignent des journalistes du Figaro. Serge Halimi, auteur des Nouveaux chiens de garde, dénonce également le pouvoir des grands patrons de placer ou déplacer les journalistes selon leur volonté, les obligeant de plus à rester dans un cadre de pensée qui leur correspond.

 Par ailleurs, la presse semble souffrir d’une influence politique. Ainsi, dans son ouvrage paru en 2003 et intitulé Ce que les journalistes politiques ne racontent jamais, Daniel Carton ancien journaliste au Monde et au Nouvel Observateur dénonce les relations entre politiques et journalistes, parfois plus qu’amicales. Par exemple, en 1997, Michel Rocard qui connaissait la direction du journal a demandé à l’hebdomadaire Le Nouvel Observateur de démentir une information publiée dans ses colonnes alors que cette dernière était pourtant vraie.



8 mars 2010

Les journaux gratuits

La presse gratuite, dont les journaux s'appellent communément des gratuits, est apparue à la fin du XXe siècle en Europe, venant rivaliser avec la presse payante et absorbant une partie notable du financement par la publicité. Ils sont gratuits pour le lecteur car totalement financés par la publicité et distribués ailleurs que sur les points de distribution traditionnels de la presse payante, les kiosques. La presse gratuite est un nouveau type de presse à fort tirage.

 

La force des gratuits 


 
 

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a presse gratuite est tout d'abord plus disponible. Elle propose une lecture plus synthétique : des informations brèves, sans commentaires ainsi que des recettes exclusivement publicitaires contrairement aux payants. Les journaux gratuits, que ce soient les quotidiens, les hebdos ou les mensuels, sont bien plus aujourd'hui à l'écoute des lecteurs aussi bien en France qu'à l'étranger. "On peut même parler de lecture d'affinité", explique d'une façon générale Mehdi Lounis (Citato). Leur impact commence à se ressentir sur le marché de la publicité et des petites annonces. Malgré le rejet de la presse payante, les gratuits font parler d'eux et monopolisent l'attention des lecteurs.

 La volonté de répondre aux préoccupations et à la sensibilité du public s’exprime d’abord par le parti pris de la simplicité dans l’exposition des sujets , comme dans la clarté de la maquette .Les articles sont concis, largement illustrés .Chaque gratuit a son cœur de cible mais très souvent, les 15 35 ans sont les plus concernés par ce genre de presse. Il s’agit de nouveaux individus, oubliés de la presse payante ou simplement en dehors de ses préoccupations. Par exemple, 49 % des lecteurs de Metro ont entre 15 et 34 ans : 25 % sont des étudiants et 49% de femmes. La presse gratuite est plus légère, ne néglige pas l'actualité et surtout, elle est plus rapide. Les gratuits sont donc entrés dans un dispositif d'accessibilité maximum. En tout cas, pour ceux qui bougent, puisque l'essentiel de la diffusion des gratuits d'information se réalise dans, ou près des lieux de transit. Ils ont inventé un modèle de diffusion : aller vers le lecteur au lieu d'attendre qu'il vienne à eux dans les kiosques ou en s'abonnant. En 2008 selon l’étude EPIQ : 4,4 millions de Français lisent un quotidien gratuit, soit 4 % de lecteurs en plus par rapport à l’année 2007 et les deux premiers quotidiens au tirage le plus important en France était 20 minutes et Metro


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8 mars 2010

La Presse aujourd’hui en France : Etats des lieux

La Presse quotidienne payante en France


Nous pouvons aujourd’hui distinguer trois types de quotidiens payants: les quotidiens d’opinion, les quotidiens d’information et les quotidiens spécialisés.

En France  se distinguent trois titres majeurs de quotidiens d’opinion : Le Monde ; Le figaro, Libération. Ils se caractérisent par un traitement de l’information particulièrement développé, qu’il s’agisse de la diversité des domaines traités ou de l’approfondissement de chaque sujet. Ils disposent de rédactions aux effectifs importants, de plusieurs centaines de journalistes (370 au Monde et en Espagne plus de 400 pour El Pais). Ces quotidiens sont destinés principalement à un public de décideurs, d’intervenants économiques, de cadres, de professions intellectuelles pour qui

la lecture du quotidien est pratiquement imposée par la nature de leurs professions .L’avantage d’un tel public c’est qu’il n’a cessé de croitre dans les pays à économie moderne de plus le pouvoir d’achat de ce public étant plus important cela permet de vendre le journal a un prix plus élevé. On trouve également des journaux aux opinions beaucoup plus marquées comme : L’Humanité ,La Croix et Présent ,il s’agit plutôt d’une forme de publication dont l’existence même découle d’une volonté de diffusion de ses propres analyses, conceptions, idées : une religion (pour La Croix) ,un parti politique pour L’Humanité qui fut longtemps l’organe du parti communiste français), un courant politique (celui de Jean Marie Le Pen pour Présent).

Les quotidiens d’information ont dominés la presse française jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale. Ils ne sont plus que deux aujourd’hui : Le Parisien, Aujourd’hui en France et France soir .La diffusion du couple jumeau : Le Parisien Aujourd’hui en France, bien que sensiblement développé depuis deux décennies (environ 500 000) reste modestes aux regards des performances de ses homologues européens comme Sun ou Bild. Le fait divers, abordé avec davantage de profondeur sociologique, reste un point fort, au côté de l’accent mis sur la vie pratique, la proximité, l’attention portée aux préoccupations des lecteurs (programmes de télévision, loisirs, santé par exemple), sans oublier la présence du public lui-même dans le courrier des lecteurs. La concurrence est désormais rude avec les gratuits.

Les années 1980 auront été décisives pour les quotidiens spécialisés. Jusque là deux titres dominaient seuls , l’un pour l’information sportive : L’Equipe, et l’autre pour l’information économique : Les Echos .Leur diffusion, sans être insignifiante était modeste au regard du Financial times britannique pour l’économie et de la Gazetta del Sporto italienne pour le sport. Au sens large le domaine sportif est également abordé par plusieurs quotidiens spécialisés traitant de courses de chevaux comme Paris Turf.

Les quotidiens régionaux : l’information de proximité

 Les « grands régionaux » couvrent la quasi-totalité du territoire nationale, avec des zones géographiques plus vastes à l’ouest (treize départements pour Ouest France) et au sud de la Loire (La dépêche du midi , dans huit départements) .Ils ont multiplié les éditions locales qui sont autant de journaux différents .Les pages locales proprement dites ont bénéficié d’une attention et d’un développement substantiels, chaque petite ville ou pays devant trouver sa page.. A côté de ces « grands régionaux » on trouve les quotidiens de proximité : ils sont souvent dans leur présentation très proches des « grands régionaux ».Parfois ils s’affrontent directement à ceux-ci comme Le télégramme de Brest et  Ouest France. Ces quotidiens interviennent dans des zones homogènes ce qui permet un affichage plus précis d’inscription sociale et politique, même si dans leur grande majorité, la cohérence et l’identification jouent davantage sur des caractéristiques territoriales et culturelles.

La Presse Magazine, un secteur en plein essor


Les magazines, dont le traitement de l'actualité est moins pressant que pour les quotidiens, peuvent consacrer davantage de place à des sujets d'enquête, à des dossiers sur un thème ou à des chroniques spécialisées. Enfin, les magazines d'information, par leur tirage et leur influence, jouent un grand rôle dans la vie politique et économique, comme les hebdomadaires Paris Match, L'Express, Le Point, Le Nouvel Observateur, Marianne, VSD. Certains titres sont nettement ciblés pour s'adresser à un public particulier. C'est le cas des magazines féminins, des magazines consacrés à la télévision, à la mode, aux vedettes « people », au sport, à la décoration, à la photographie, au cinéma, à la chasse, au nautisme, aux spectacles, aux voyages, voire aux ordinateurs. Enfin, certains titres, sans contenir d'informations rédactionnelles, sont malgré tout assimilés à de la presse, c'est notamment le cas des journaux de petites annonces comme De particulier à particulier pour l'immobilier. D’après l’étude d’audience de l’AEPM conduite par Audipresse entre juin 2004 et juillet 2005, les Français lisent en moyenne, 7.26 titres par personne sur une période donnée. Et chaque mois ils sont 47.7 millions à lire au moins un magazine. Cette forte consommation profite pleinement à ce secteur de presse. « Globalement, la presse magazine voit son audience croître de 3% », indique l’étude. La croissance concerne toutes les périodicités. Les hebdomadaires et bimensuels sont en hausse de 2,5%, les mensuels, bimestriels et trimestriels voient leur audience progresser de 3,4%.




8 mars 2010

De la Gazette à nos jours : histoire de la presse étape par étape

La Gazette ou la presse au classicisme


 
 

A

 

 ses débuts, « La Gazette » propose à ses lecteurs des nouvelles du royaume ou de l’étranger, des documents officiels. Dès le 11 octobre 1631, Théophraste Renaudot, bénéficiant auprès du souverain de l’appui de Richelieu, obtient un privilège royal exclusif qui lui assure, et à lui seul, le monopole de l’impression et de la diffusion, lui permettant de « faire, imprimer, faire imprimer et vendre, par qui est ou bon lui semblera, les nouvelles, les gazettes et récits de tout ce qui s’est passé et passe tant dedans que dehors le royaume. (…) à perpétuité et exclusivement à tous les autres ».

 La qualité de son journal était bien meilleure que celle de ses adversaires et, de fait, il avait le soutien financier et informateur du gouvernement de Richelieu. Qualité, abondance, diversité géographique, concision et clarté des nouvelles, la Gazette fut un grand succès et lui fut adjoint, dès 1634, le supplément des Extraordinaires, relatant dans le détail les évènements les plus importants.

 Auparavant, les nouvelles circulaient grâce à des manuscrits, ou à des feuilles imprimées occasionnelles. Les premières répondaient à un besoin croissant d'information des banquiers et des marchands, tandis que les secondes permettaient aux imprimeurs d'étendre leur marché au-delà de celui du livre, insuffisamment rentable, et de répondre à une attente grandissante des lecteurs.

 Ces feuilles volantes restaient occasionnelles, même si parfois elles formaient des séries numérotées. Au cours du XVIe siècle, des publications annuelles ou semestrielles de nouvelles commencèrent à voir le jour. Au siècle suivant, diverses tentatives de publications hebdomadaires ou bimensuelles apparurent, probablement dues au fait que les courriers postaux quittaient les grandes villes une fois par semaine. Elles naissent dans les villes allemandes, dans les Pays-Bas autrichiens et dans les Provinces-Unies et passent ensuite en Angleterre, en France, en Italie et dans le reste de l'Europe. Elles contenaient en général des informations concernant la politique extérieure et les guerres, laissant la politique intérieure de côté, ce qui s'explique étant donné le contrôle strict que le pouvoir s'efforça d'exercer dès le départ sur la presse. Par ailleurs, ces périodiques ne firent pas disparaître les écrits non-périodiques ou les manuscrits : ceux-ci se développèrent au contraire durant le XVIIe siècle et le XVIIIe siècle. Cette naissance progressive de la presse doit être située dans son contexte. En effet la Renaissance, puis la Réforme multiplièrent les curiosités, de même les grandes découvertes élargirent l'horizon européen et ont accru  notablement la soif de nouvelles en Occident.

La presse au XIXème siècle entre censure et libertés

 
 

S

 

i l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 stipulait que "tout citoyen peut parler, écrire, imprimer librement"[], cela n’empêche pas Napoléon Ier de rétablir la censure. Il s'ensuit une longue période où la presse est tantôt très libre tantôt très sévèrement regardée .En 1819, la loi De Serre restaure la liberté de la presse et abolit de fait la censure. Les journaux peuvent être créés sur simple déclaration et versement d’une caution, même s'ils restent soumis aux délits communs tels que la diffamation, l’outrage aux bonnes mœurs et même l’offense au roi .En 1829, François Buloz fonde la  Revue des Deux Mondes, dans l’espoir d’apporter à la France une vision plus moderne du monde, avec des textes ouverts sur l’Europe. Par ailleurs, il résiste à la censure et fédère les plus belles plumes de l’époque: Balzac, Stendhal ou encore Chateaubriand.[ ]En 1836 la création de La Presse par Émile de Girardin , journal à bas prix car financé en partie par la publicité, contribue au développement de cette industrie.

La modernisation au service de la Presse

 
 

L

 

a presse rotative, qui impose une véritable révolution dans le milieu, est quant à elle conçue en 1845 par l’américain Richard Hoe. Deux rouleaux cylindriques,   améliorent le rendement de production et permet d'imprimer des dizaines de millions de quotidiens en une seule nuit. En 1836, Charles-Louis Havas crée sa propre agence de presse à Paris dans le but de diffuser des informations : c’est la naissance d’une institution encore d’actualité : l’AFP.  Et près de quarante-cinq ans plus tard est votée le 29 juillet 1881, la liberté de la presse par la toute nouvelle IIIème République, et dont l'article premier affirme que "l'imprimerie et la librairie sont libres". Cette loi fondatrice est toujours en vigueur.

Le Journalisme à l’ère industrielle

 
 

L

 

es progrès importants de l’instruction, la généralisation du prix de vente à un sou, l’importance des affaires politiques ont pour conséquence un accroissement constant de l’audience des quotidiens, durant l’époque 1870-1914. Dans le même temps, les quotidiens ont quatre, six, puis huit pages et étendent également le champ de leurs informations. Ils bénéficient très largement de l’extension du réseau de chemins de fer. Ils ne sont plus seulement diffusés en milieu urbain, ils gagnent beaucoup plus facilement les campagnes.

D’un conflit à l’autre : une nouvelle vision de la Presse


1914 ou la mobilisation forcée de la Presse


 La Première Guerre mondiale remet en cause les évolutions, les pratiques, la liberté, le style des quotidiens et de l’ensemble de la presse. Cette guerre stoppe le développement de la presse. Elle se trouve confrontée en même temps à des problèmes matériels et à la censure militaire. Avec la mobilisation générale, les effectifs des imprimeries, des rédactions baissent considérablement. Les journaux doivent également réduire leur pagination, puisque le papier vient rapidement à manquer.

 De plus, la presse devient un outil de propagande important pour le gouvernement, qui n’hésite pas à s’en servir pour maintenir le moral des troupes en publiant des informations souvent mensongères. En outre, elle y fait passer des annonces afin de soutenir l’effort de guerre, comme par exemple donner son or à la nation.

La Seconde Guerre Mondiale

 
               
 
 Car avec la Seconde Guerre mondiale, la censure réapparait, et ce dès le 28 aout 1939 –soient deux jours avant la déclaration de guerre- tous les titres de la presse communiste sont interdits : cette mesure a été prise a la suite des accords germano-soviétiques. Le 24 mai 1940, c’est l’autorisation préalable qui est de nouveau instaurée en France. Mais avec la débâcle de mai-juin 1940, de nombreux titres disparaissent, d’autres se retirant plus au sud, à Lyon en particulier. En zone libre, il n’y a aucune liberté pour la presse, les journaux ne sont plus que des instruments de propagande au service du gouvernement de Vichy. En zone occupée a lieu une collaboration orchestrée par les services de propagande du IIIème Reich. Parallèlement au développement de la Resistance et s’épaulant, se fortifiant l’une par l’autre, la presse clandestine se multiplie. En 1951, Henri Michel définit ainsi son rôle : « Les tracts et les journaux imprimes et diffuses en France contribuèrent a secouer la torpeur des gens. »





8 mars 2010

l'éditorial

Le XIXème siècle a connu, avec ses deux industrialisations successives, l’essor de nouvelles industries comme celle de la Presse ; une industrie qui depuis compte près de 200 000 emplois directs ou induits. Cette dernière, poussée par la modernisation de l’imprimerie, a étendu progressivement son influence par l’ «angle » pris lors de la diffusion d’une information, développant ainsi un véritable pouvoir sur notre société. Mais à l’heure où certains experts prévoient 2043 comme étant la dernière année où un quotidien serait imprimé sur rotative, nous pouvons nous interroger sur sa réelle portée sur notre société. Car l’apparition de nouveaux facteurs, comme Internet avec des logiciels comme Twitter ou encore Facebook, véritable relais de l’information en direct, ont perturbé le monopole d’un quatrième pouvoir en déclin. Alors quelle emprise possède réellement la presse sur nous, lecteur ?

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La Presse ou le déclin d'un quatrème pouvoir
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