les mutations de la presse
Ces difficultés de
la presse, illustrées par une importante chute des ventes, a obligé les
journaux à s’adapter .Des états généraux de la presse ont été ouverts en 2008
par le président de la république. La difficulté des journaux a, d’ailleurs ,
mobilisée l’Etat qui subventionne très largement les journaux. De plus cette
modernisation de la presse passe également par une numérisation de
l’information, passant donc du papier au numérique l’information devient instantanée.
La
numérisation de l’information
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a concurrence de l’internet se
manifeste, outre sur le terrain de la recherche de ressources publicitaires,
par la réduction du capital-temps disponible pour la lecture de la presse et
par la gratuité, totale ou partielle, de nombreux sites. Pierre Albert, dans La Presse française (La Documentation française, 2008), souligne que «
Les journaux ont réagi à cette menace des réseaux numériques d’abord en plaçant
leur production en ligne : aujourd’hui, pratiquement tous les quotidiens,
la très grande majorité des magazines d’informations et bien d’autres
périodiques sont présents sur l’internet. Le discours des entreprises de presse
est à ce sujet révélateur de leur volonté d’investir dans ce qui est pour elles
plus qu’une seconde édition de leur publication sur papier, puisque leurs
sites, très bien achalandés, offrent aussi bien d’autres services diversifiés.
Le financement de ces “suppléments” numériques pourra-t-il être assuré par la
publicité et/ou par abonnement, voire par paiement de consultations
ponctuelles ? En tout cas, en France, les sites du Monde, du Figaro
et bien d’autres sont déjà (et parfois très) rentables. Reste que le marché de
l’internet est encore trop peu stabilisé pour que l’on puisse projeter pour un
avenir à moyen et long terme leurs chances de réussite : les sociétés gérantes
des grands portails du net sont aussi présentes sur ce marché. » Les grands titres français, tels que « Le
monde, L’express ou encore Libération » ont décidés de s’adapter a la
vague de modernisation et ont crées leur propres sites d’information. Avec la multiplication des supports de lecture, la ligne éditoriale d’un
quotidien se brouille un peu. Ainsi, on ne lit pas la même version d’un journal
selon qu’on l’achète au kiosque, qu’on le lise sur son application Iphone, ou
qu’on le lise sur le web. C’est en tout cas un enjeux de taille pour les éditeurs
de presse, qui, en plus de devoir s’adapter a l’ère numérique pour réinventer
leur media, doivent être vigilants a ne pas brouiller leur image auprès de leur
lectorat.
Les Etats Généraux
de la Presse
L |
e jeudi 2 octobre 2008, Nicolas Sarkozy, devant un
parterre mixte de patrons de
presse et de journalistes, s’est contente de décrire la situation de crise dans
laquelle se trouvait l’état de la presse écrite en France. Il a confie ce projet
a quatre groupes de travail qui
feront des propositions pour renforcer le secteur, dont la direction a été confiée
a des professionnels, tels que Bruno Frappat, Président général du groupe
Bayard, pour l’avenir du métier
des journalistes; Arnaud de Puyfontaine, ancien du journal “Le Figaro”, pour le
secteur industriel de la presse; Bruno Patino, qui réfléchira a la place du numérique
dans la presse; et enfin François Dufour, qui se chargera des rapports presse
et société. Le premier objectif de ces Etats généraux
de la presse écrite ouvert par les présidents de la république est d’élaborer
un diagnostic partagé, en particulier autour de quelques questions centrales :
la crise de la presse écrite est-elle spécifique à la France ou bien est-elle
commune à tous les pays occidentaux ? Presse spécialisée, presse généraliste,
presse quotidienne, presse magazine, presse nationale, presse régionale…, la
crise est-elle la même pour tous ? Quels sont les problèmes spécifiques à
chaque catégorie de presse ? Le coût de fabrication et de distribution des
quotidiens est-il vraiment supérieur en France à celui des autres démocraties ?
Faut-il revoir la loi Bichet sur la distribution ? Quelles sont les
conséquences d’Internet sur les usages, sur le marché publicitaire, sur
l’offre, sur les métiers ? Comment expliquer la baisse de lecture de la presse
? Le dispositif d’aides publiques à la presse remplit-il ses objectifs ?
Dans son discours, le président de la République a présenté les grandes lignes
du projet de sauvetage de la presse, parmi ces mesures, un statut d’éditeur de presse
en ligne sera créé et l’Etat aidera équitablement la presse écrite, la presse
en ligne, presse gratuite et presse payante. Les dons à la presse, y compris à
la presse numérique, seront défiscalisés à hauteur des deux tiers ; les
dépenses de communication de l’Etat et des institutions publiques vers la
presse écrite seront doublées (de 20% du budget a 40%) .Les jeunes de 18 ans
auront droit a un abonnement gratuit d’un an au quotidien de
leur choix, et enfin, des exonérations de charges sociales pour aider les
marchands de journaux seront mises en place, et les sociétés de portage seront
aidées financièrement.